L’Etat, le marché, et la balle dans le pied

juin 6th, 2016 no comment

Si notre pays a tant de mal à retrouver le chemin de la croissance et à diminuer sa dette faramineuse, il y a une raison toute simple à cela : notre pays a une balle dans le pied. Mais il reste encore à déterminer quel est le tireur qui est la cause de cette blessure, et son nom pourrait en surprendre plus d’un : il s’agit en effet de l’Etat lui-même. Et je ne parle pas de tel gouvernement de gauche ou de tel gouvernement de droite : je parle de tous les gouvernements qui se sont succédés depuis les années 70 ! C’est lors d’un meeting à Vienne en Autriche que j’ai pris conscience de l’identité du tireur, en écoutant une intervention très intéressante sur le libre marché. Depuis des années, les pouvoirs publics sont convaincus d’être les mieux placés pour déterminer ce qui va cartonner dans l’industrie. Et dans le but d’aider l’économie française, ils dilapident donc à tout-va dans les secteurs d’avenir (dans le Concorde et ce genre de choses, par exemple). Ces dépenses croissantes se font bien sûr aux dépens de la liberté des individus. Cet interventionisme à tout-va atteste à mon sens de la défiance qu’ont les élus à l’égard de leurs électeurs. Mais le plus dramatique, dans cette histoire, c’est qu’en procédant ainsi, ils se contentent de tirer dans le pied de l’économie française. On constate en effet que cette politique n’a non seulement jamais porté ses fruits, mais conduit systématiquement à générer de moins en moins de croissance. En dépit de la progression la forte expansion du pouvoir de décision des politiques, la croissance de la productivité n’a en parallèle cessé de faiblir. A force de s’arroger une place de plus en plus importante dans le marché, les politiques portent en réalité atteinte au libre marché, ce qui ne permet plus de susciter de la richesse. Et si cette politique désastreuse se poursuit, sous la gauche comme sous la droite, c’est tout simplement qu’elle permet aux politiques de se rendre indispensables, et donc de se faire réélire. Les politiciens sont en fait assez semblables à la cigarette : nocifs, toxiques, mais chargés de substances qui engendrent le manque et vous font croire que vous ne pouvez vous en passer. Maintenant que j’y pense, j’aimerais aussi terminer ce billet en disant un mot sur ce meeting à Vienne. Si la discussion de fond y était plutôt sombre, la programmation était quant à elle extraordinaire, et méritait bien que j’en touche un mot. Je vous mets le lien vers l’agence qui l’a organisé, si vous voulez monter un événement réglé comme du papier à musique. Si vous souhaitez en savoir plus, allez sur le site de l’organisateur de ce séminaire en Autriche pour plus d’infos.

vienne

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