Ne pas rejeter à priori le cadre associatif s’il est ancré dans une démarche entrepreneuriale

décembre 1st, 2017 no comment

Le cadre associatif est très souple et n’est pas, en lui-même un frein à la prise en compte de la logique économique dans le projet qu’il porte. Deux exemples peuvent être mis en exergue pour montrer que ce lien est possible. Avec ses 12 000 salariés et ses 350 établissements, le Groupe SOS est une des premières entreprises sociales européennes.Il s’inscrit durablement en réponse aux enjeux sociétaux que sont l’emploi, les solidarités ou la santé en menant des activités dans les domaines de l’action sociale, médico-sociale, sanitaire, éducative, la petite enfance, l’insertion par l’activité économique, le commerce équitable… Fondé sur le modèle associatif, le Groupe SOS repose sur une organisation qui s’est structurée depuis 30 ans et repose sur la volonté de considérer l’ensemble des problématiques d’un individu. Son modèle économique montre que chacune des activités du groupe dispose de ses propres financements, mais participe, à travers des frais de gestion, au fonctionnement des directions générales, de la coopérative immobilière et du GIE Alliance Gestion (comptabilité, finances, RH, juridique, communication, lancement de nouveaux projets). Ces frais de siège sont de l’ordre du 5 à 7% du budget. Le groupe est contrôlé par les instances statutaires des trois associations fondatrices dont les assemblées générales ont une compétence de surveillance générale. Les conseils d’administration et le Directoire assurent une fonction d’orientation et exécutive. La cohérence du groupe est assurée par le fait que toutes les autres associations du Groupe SOS sont des associations de personnes morales (les associations fondatrices). Le développement du groupe se fait par une prise de contrôle d’une association, avec l’accord de ses membres. En matière sportive, c’est le cas de Play 4 Sport International (anciennement Sport sans frontières) qui œuvre dans le champ de l’éducation par le sport. Ce modèle très particulier, on le voit, n’est pas celui du mouvement sportif qui repose sur une gouvernance démocratique reposant sur l’élection. Toutefois, la prise en compte d’une forme de filialisation par des associations de personnes morales et celle d’un GIE regroupant les fonctions support sont à étudier par le monde fédéral.

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