En 2016, la technique chirurgicale quasi exclusive du traitement de la cataracte primaire est « l’extraction extra-capsulaire du cristallin par phacoémulsification, avec implantation de cristallin artificiel dans la chambre postérieure de l’œil » (99 %). La part de la chirurgie ambulatoire a considérablement augmenté au fil du temps du fait des évolutions techniques, mais aussi des incitations tarifaires, des recommandations professionnelles et de la mise sous accord préalable des établissements ayant un faible taux de réalisation en chirurgie ambulatoire2. En 2016, 92,5 % des interventions se sont déroulées au cours d’une hospitalisation de jour, contre 23 % en 1998. La part des séjours ambulatoires varie toutefois avec l’âge (tableau complé- mentaire C sur site internet de la DREES) : faible chez les nourrissons (18 %), elle augmente ensuite progressivement avec l’âge, atteignant 95 % entre 55 et 74 ans, puis diminue chez les plus âgés en se maintenant cependant à un niveau élevé (84 %). Les hospitalisations avec nuitée ne concernent plus que 7,5 % des séjours en 2016, avec une durée qui n’excède qu’exceptionnellement 2 jours et une durée moyenne de 1,3 jour. Les interventions ont lieu dans le département de résidence des patients pour 80 % d’entre eux et dans leur région pour 95,5 %. Tous âges confondus, près de quatre opérations sur cinq ont été réalisées en établissement privé (73 % dans le secteur privé à but lucratif) et 22 % dans le secteur public, en centre hospitalier (16 %) ou, moins souvent, en centre hospitalier régional (6,5 %). Ces derniers sont toutefois prépondérants pour les opérations réalisées avant 15 ans (60 %), notamment pour malformations congénitales du cristallin, cataracte infantile ou intervention consécutive à un traumatisme de l’œil. Près de 700 établissements de santé ont réalisé des interventions chirurgicales de cataracte primaire au cours de l’année 2016, contre 850 en 1998. Parmi eux, les deux tiers ont une activité annuelle d’au moins 500 interventions, 28 % ont un volume d’activité compris entre 100 et 500 interventions et 5 %, un volume inférieur. En conséquence, les séjours en établissement à faible activité (moins de 100 séjours annuels) ne représentent que 0,3 % de l’ensemble des séjours chirurgicaux pour cataracte primaire. À l’inverse, plus de neuf interventions sur dix (93 %) sont réalisées en établissement à volume d’activité élevé, supérieur ou égal à 500 interventions annuelles, et plus de trois interventions sur quatre si l’on porte ce seuil d’activité à 1 000 interventions annuelles.

Share on Twitter RSS 2.0" title="Comment RSS" target="_blank"> Follow responses Both comments and pings are currently closed.