Les élections américaines, un symptôme d’un malaise démocratique

février 4th, 2020 no comment

Lors d’un meeting à New York, j’ai eu l’occasion de discuter des élections américaines avec des participants qui venaient de New-York à l’occasion d’un meeting à New York. Nous avons notamment évoqué Donald Trump, ce milliardaire dément qui fait le show dans les médias. Ma première réaction a été de penser que nous n’avions pas de candidat de ce genre en France. Certes, nous avons bien eu un Jacques Cheminade qui décrivait la réforme de la santé américaine comme un crime contre l’humanité, mais celui-ci ne pouvait être comparé avec l’extrémiste américain, parce qu’il ne remportait presque aucun suffrage ! Pour autant, aujourd’hui, je me dis que la France suit une trajectoire identique à celle des Etats-Unis. Car ce qui ressort clairement de ces élections, c’est que l’establishment. Là-bas, ce sont des candidats comme Donald Trump qui s’en sortent le mieux : des outsiders qui prônent la destruction du système actuel. Mais ici, nous avons la présidente du FN qui rassemble. Des deux côtés, c’est la même histoire : la population rejette les élites. Un phénomène qui n’est pas neuf. Lors des élections de 2002, déjà, Jean-Marie Le Pen passait au second tour.. C’est un tsunami qui aurait commencé comme un simple remou. Si je devais donner une date, je dirais que ça a commencé en mai 68. Les crises économiques, les abus de certains, la montée du chômage. La rupture a été consommée. Lors de ce colloque à New York, une personne a décrit ce rejet était un péril pour nos démocraties. Mais j’ai tendance à voir ça comme une vision catastrophiste. Il est nécessaire de rappeler qui est le patron, parfois. Une piqûre de rappel de 1789, en quelque sorte.

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